Dans ses écrits, Judith Butler ne peut pas ne pas parler du
virus du SIDA. Le SIDA (Syndrome d’Immuno Déficience Acquise) est un virus qui
détruit les défenses immunitaires du corps humain. Aucune solution n’existe
pour le vaincre mais il peut être contrôlé et la prévention reste la meilleure
manière d’éviter de l’attraper. En France, en 2013, un million et demi de
personnes mouraient du SIDA et si Judith Butler en parle, c’est que les
premiers visés étaient les homosexuels. Ce virus est découvert en 1983 en
France (1981 aux Etats-Unis, appelés « gay syndrome » car plus souvent
identifié chez les personnes homosexuelles). Dès lors, des recherches seront
entreprises pour mieux connaître ce virus et comprendre ses caractéristiques et
effets sur le corps humain. Dès 1987, un test de dépistage est mis en place et
doit aujourd’hui être une formalité à réaliser.
Au début de cette découverte,
beaucoup d’activistes se demandaient s’il existait une reconnaissance publique
suffisante des personnes décédées à cause du virus du SIDA. En lien avec cela, la société
doit faire face à un certain mutisme de la sphère publique. Pourquoi ? A
cause de la honte qui s’y rattache, la honte de la maladie ou encore du fait
d’être gay. Il est tellement honteux de parler de ce sujet tabou que l’on
n’assume pas et l’on ne rend pas un deuil juste à ces personnes. Comme Judith
Butler le dénonce, cette idée de deuil public permet de nous rendre compte de
la précarité de la vie et de la nécessité de la protéger. Il convient de
« faire du bruit » et de parler de tous les sujets possibles pour
réaliser de la prévention et éviter la propagation de virus comme celui-ci.
On fait
aussi face à la création de diverses associations ou de divers mouvements en
matière de prévention et de lutte contre le SIDA. Cette association récolte des
fonds pour la recherche et met en place des actions pour prévenir, pour
encourager les gens à se faire dépister, mais aussi pour accompagner les
malades dans leur traitement.
Julie CARRIERE
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